Page:Genlis - Théâtre de société, Tome 1, 1781.djvu/281

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dorothée.

Une petite veillée vous feroit tous les biens du monde.

Léontine.

Ah ! je vous remercie, je n’en suis nullement tentée.

Dorothée.

On dansera dans le Château toute la nuit ; pour moi, je ne me coucherai certainement pas ; je veux voir naître le jour. Allons, soyez de la partie.

Léontine.

Sûrement je n’en ferai rien, malade comme je suis.

Dorothée.

Nous verrions le lever de l’aurore : cela est bien tentant, songez-y. Vous qui avez des idées champêtres, romanesques, qui aimez tant les rochers, vous êtes insensible à l’aurore ? Oh ! j’en rabats beaucoup.

Léontine.

Moquez-vous, veillez, dansez, mais laissez-moi me coucher, je vous en prie.