SCENE iii.
PHANOR, ZIRPHÉE.
Pha. (à part.)
uivons les conſeils de
Phédime ; voyons ce que peut la pitié ſur un
cœur ſi ſenſible. (Il fait encore quelques pas,
& s’arrête.) Zirphée, me permettez vous d’approcher ?
Zir. (ſe levant.) Oui, venez, Phanor, je voudrois vous parler un moment.
Pha. Qu’avez-vous à me dire ? Qu’ordonnez-vous, Zirphée ?
Zir. (à part.) Je ne puis lui parler ; je me ſens interdite : (haut.) Phanor, je crains de vous affliger ; je n’oſe vous faire une queſtion.
Pha. Que ne puis-je deviner ce que vous ſouhaitez, Zirphée ! vos deſirs ſeroient prévenus.
Zir. La reconnoiſſance la plus vraie m’attache à vous — mais enfin, je ne puis vous promettre de reſter à jamais dans ce palais. — Phanor, me laiſſeriez-vous la liberté de le quiter ?
Pha. Je vous entends, & je ne me plains pas de la rigueur du ſort que j’enviſage. Ce palais ouvert à tous les malheureux, eſt un aſyle, & non une priſon ; non-ſeulement vous y êtes libre, mais vous y régnez ; je n’y ſuis