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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

détails qui se rapportent à la passion de notre Seigneur, disent qu’elle eut lieu la seizième année du régne de Tibère-César, le vingt-cinquième jour du mois de phoménoth ; quelques-uns disent le vingt-cinquième Jour du mois de pharmuthi ; d’autres le dix-neuvième jour de ce dernier mois. Il en est même plusieurs d’entre eux qui disent que le Christ est né le vingt-quatrième ou le vingt-cinquième jour du mois de pharmuthi. Il faut, en outre, ajouter à notre tableau chronologique le nombre des jours qui, selon les paroles de Daniel, devaient s’écouler depuis la désolation de Jérusalem jusqu’à sa ruine, et les sept années et sept mois formant le reste du règne de Vespasien. Car, si l’on réunit les deux premières années de ce règne aux dix-sept mois et huit jours écoulés pendant les règnes de Galba, d’Othon et de Vitellius, on obtient de la sorte trois ans et six mois, qui représentent la moitié de la semaine dont parle le prophète Daniel. En effet, il a dit qu’il s’écoulerait deux mille trois cents jours, depuis l’époque où Néron jetterait l’abomination dans la ville sainte, jusqu’à la destruction de cette ville. C’est ce que marquent ces paroles de l’Écriture : « Jusques à quand la vision et l’abolition du sacrifice, et la désolation du péché commis ? Jusques à quand sera foulé aux pieds le sanctuaire et sa force ? Et il lui dit : Jusqu’au soir et au matin, deux mille et trois cents jours, et le sanctuaire sera détruit. » Ces deux mille trois cents jours forment donc six ans et quatre mois, dont une moitié appartient au règne de Néron, et compose la moitié de la semaine du prophète ; et dont l’autre moitié se trouve remplie par les règnes de Galba, d’Othon et de Vitellius, et par deux années du règne de Vespasien. C’est pour cela que Daniel dit : « Bienheureux celui qui sera parvenu jusqu’à mille trois cent trente-cinq jours. » Car la guerre a duré jusqu’à ces jours, puis elle a cessé. On trouve aussi ce nombre dans un autre passage du chapitre où nous avons déjà puisé les paroles précédentes ; voici ce passage : « Et depuis le temps que le sacrifice continuel aura été aboli et que l’abomination sera mise dans la désolation, il y aura douze cent quatre-vingt-dix jours. Bienheureux celui qui au-