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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 2.djvu/475

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maux aquatiques et de reptiles qui se meuvent sur la terre et dans les eaux. Il nourrit mille oiseaux divers, qui étalent les richesses de leur plumage, qui font entendre d’harmonieux accords, et qui agitent doucement l’air avec leurs ailes. Il a placé dans les forêts et dans le creux des montagnes la race sauvage des bêtes féroces, tandis qu’il nous a donné, pour nos besoins, une multitude innombrable d’animaux domestiques, et qu’il nous a établis rois et maîtres sur tout. Car il a soumis à l’homme les animaux dont les races sont si nombreuses et les espèces si variées. Quel mortel pourrait connaître toutes les œuvres du Créateur ? Lui seul les connaît, lui qui a tout fait, qui est incorruptible, éternel, et qui habite les cieux ; lui qui comble de biens les hommes vertueux, tandis qu’il fait tomber, sur les méchants, sa colère et sa fureur, la guerre, la peste et les douleurs, causes de tant de larmes. Ô hommes ! pourquoi vous élever ainsi pour périr à jamais ? Rougissez d’honorer comme des dieux les chats, les insectes ! N’est-ce pas folie, fureur, stupidité ; car ces dieux s’introduisent dans les vases, dans les marmites pour y voler et piller ; lorsqu’ils devraient habiter le ciel, si magnifique et si riche, ils s’occupent de morceaux rongés de vers et couvert de toiles d’araignées. Insensés ! vous adorez des serpents, des chiens, des chats, des oiseaux, des reptiles, des statues et des monceaux de pierres qu’on trouve dans les rues. Que dis-je ? Je n’oserais nommer toutes les choses hideuses qui sont encore l’objet de vos hommages. Ce sont des dieux qui trompent des hommes insensés, et répandent, de leurs bouches, un poison mortel. Vous ne devez fléchir le genou que devant l’être incréé, éternel et incorruptible, qui seul répand la joie plus douce que le plus doux miel, et prendre votre route vers les siècles éternels. Mais vous avez tout oublié : la coupe de justice, si pure, si pleine, surabondante, quel abus vous en avez fait, dans votre imprudence et votre délire ! Vous ne voulez point sortir de votre léthargie, revenir à la sagesse et reconnaître pour roi le Dieu qui voit tout. C’est pourquoi