les autres hommes, les traitant d’ignorants et d’idiots, parce qu’ils ne partagent pas ses idées folles. Dès lors il arrive au comble du délire ; il est frappé par la foudre, et dans son néant il veut s’égaler à Dieu ; il fait à son gré un nouvel auteur de l’univers, et lui dicte insolemment des lois.
CHAPITRE XXVI.
Les hommes doués d’un sens droit, et qui aiment sincèrement la vérité, pourront, par une étude attentive et assidue, faire de grands progrès dans la science des choses que Dieu a mises à la portée de notre esprit. Or, cette science nous est offerte dans les divines Écritures, où nous pouvons l’étudier dans des textes clairs, précis et exempts de toute ambiguité.
Les paraboles ne sont bonnes à employer que lorsqu’il s’agit de fortifier l’explication d’un sens clair et précis. Et l’on ne doit pas s’en servir lorsqu’il est question de choses dont le sens est douteux ; dans les choses dont le sens est clair, tout le monde entend de la même manière la parabole qui lui est appliquée ; la vérité ressort ainsi avec une nouvelle force, elle se fixe également dans les esprits, et ne trouve nulle opposition. Dans les choses ambiguës, l’emploi des paraboles n’est propre qu’à augmenter encore l’obscurité, parce que chacun leur donne un sens différent ; de manière qu’il y aura autant de sortes de vérités qu’il y aura d’individus qui veulent expliquer la parabole proposée ; c’est ce qui arrive parmi les philosophes païens.
Voilà pourquoi souvent l’homme se fatigue à chercher et ne