Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

puissant. Et les paroles que nous venons de citer ne signifient-elles pas : Efforcez-vous d’éviter le péché ; il n’y a point d’autre Dieu que notre Dieu, et il n’y a rien au-dessus de lui ; c’est à lui que nous devons nous efforcer de plaire, tâchant par nos vertus de nous rendre digne de celui qui nous a créés, qui nous a formés et qui nous nourrit ? Que doivent donc attendre ceux qui n’ont trouvé dans la contemplation de ces grands mystères qu’une occasion de blasphémer leur créateur ? Et lorsque les anges ont dit : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix aux hommes de bonne volonté sur la terre, ils ont voulu glorifier celui qui est au-dessus des cieux et qui a formé les cieux et la terre, et tout ce qu’elle contient ; qui, de son plein gré, a envoyé aux hommes le bienfait du salut. « C’est pourquoi, ajoute l’évangéliste, les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, comme il leur avait été dit. » Certainement ce Dieu que glorifiaient les bergers de la Judée était bien le même que celui annoncé par la loi et les prophètes, le même dont les anges chantaient la gloire ; enfin le maître souverain de toutes choses. Autrement, s’il fallait entendre que les anges glorifiaient un Dieu, pendant que les bergers en glorifiaient un autre, il s’ensuivrait cette conséquence, que ces anges des gnostiques seraient venus pour induire les bergers en erreur.

L’évangéliste saint Luc, en parlant du Seigneur, dit : « Et lorsque les jours de la purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, ils portèrent l’enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, comme il est écrit en la loi du Seigneur que tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur ; et pour offrir en sacrifice, selon qu’il est dit en la loi du Seigneur, deux tourterelles ou deux jeunes pigeons. » On voit que l’évangéliste nomme plusieurs fois par son nom le Seigneur, qui a donné la loi relative aux offrandes ; et il ajoute : « Et Siméon loua Dieu, et il dit : Seigneur, laissez aller maintenant votre serviteur en paix, selon votre parole ; car mes yeux ont vu votre salut, le salut que vous avez préparé devant la face de tous les peuples, comme la lumière qui éclairera toutes les