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et se combinant avec le nombre de trois cent soixante intelligences.

Après les modifications de l’ogdoade venaient celles de la duodécade. Nous n’en parlerons pas ici.

Ce qui est clair, c’est que les écoles gnostiques d’Égypte ont trouvé dans les anciennes doctrines de ce pays, non-seulement leurs idées fondamentales d’un être suprême inconnu, originairement caché, se révélant successivement par une suite d’êtres qui émanent, soit de son sein, soit les uns des autres par syzygies, qui gouvernent en son nom le monde visible, dont l’un, son agent et son organe particulier est le créateur, et dont les autres se partagent avec lui le gouvernement, tandis que d’autres encore conduisent les mortels auxquels ils ont communiqué, en créant leurs âmes, quelques rayons de la vie divine émanée de l’Être suprême ; c’est ainsi que les gnostiques ont trouvé en Égypte non-seulement les idées fondamentales de l’émanation des dieux et des âmes humaines du sein de Dieu, mais encore une foule de théories accessoires avec tous les symptômes et les emblêmes qu’y rattachaient les anciennes initiations.

Basilide et Valentin sont les gnostiques de l’école d’Égypte. Basilide naquit en Syrie. Il doit avoir entendu Ménandre, le continuateur de Simon. S’étant rendu en Égypte comme Cérinthe, dont les dernières années touchaient à son enfance, il y subit des influences qui le conduisirent à une nouvelle doctrine gnostique. Il l’enseigna dans Alexandrie, et il est probable qu’il ne quitta plus cette ville. Les doctrines qu’il y trouva expliquent parfaitement la sienne ; c’étaient les anciens enseigne-