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de faux témoignage ; honorez votre père et votre mère, et aimez votre prochain comme vous-même. » Il proposait ainsi à ceux qui voulaient le suivre l’accomplissement des préceptes de la loi, comme autant de degrés pour entrer dans la vie ; ce qu’il disait ainsi à l’un, il le disait à tous. Le jeune homme lui dit encore : « Seigneur, j’ai gardé tous ces commandements. » Il peut se faire qu’il ne les eut pas gardé bien exactement ; car, sans cela, le Christ ne lui aurait pas dit : Gardez les commandements. Mais le Seigneur, connaissant son amour pour les richesses, lui dit : « Si vous voulez être parfait, allez, vendez ce que vous possédez, et donnez-le aux pauvres ; puis venez et suivez-moi ; » promettant ainsi la gloire de l’apostolat à ceux qui le suivraient. Répétons donc encore que, dans tous ces enseignements du Christ, il est toujours question d’un seul Dieu le père, annoncé dès le commencement par les Écritures, ensuite de son fils unique ; mais qu’il n’a jamais parlé, ni de la Mère, ni de l’Entymèse d’Æon qui a été dans la passion et dans la mort, ni de la plénitude des trente autres Æons, plénitude où il n’y a que du vide ; ni des autres fables inventées par les autres hérétiques. Mais il enseignait de garder les préceptes que Dieu avait donnés, dès le commencement, dans l’ancien Testament, à racheter leurs péchés en faisant de bonnes œuvres, et à suivre le Christ. Dans l’entretien qu’il eut avec Zachée, il a bien encore enseigné que l’aumône faite aux pauvres efface les anciennes souillures, lorsque Zachée lui répond : « Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres ; et si j’ai fait tort à quelqu’un en quoi que ce soit, je lui rendrai quatre fois autant. »