comme le principe générateur de toutes choses. Quelques-uns l’appelèrent Vulcain ; les Mages des Perses et plusieurs autres habitants de l’Asie en firent l’objet de leur culte. Les Macédoniens l’adorèrent aussi, comme Diogène l’assure dans le premier livre de l’Histoire des Perses.
À quoi bon parler des Sarmates qui, au rapport de Symphodore dans le livre des Mœurs étrangères, rendent au feu des honneurs divins ? Est-il nécessaire de rappeler les Perses, les Mèdes, les Mages ? Dinon assure qu’ils sacrifient dans un lieu découvert, parce qu’ils ne reconnaissent point d’autres figures ni d’autres images des dieux que le feu et l’eau. Je ne tairai point leur ignorance qui, en pensant éviter une erreur, tombe dans une autre. Ils ne croient point, comme les Grecs, à la divinité de la pierre ou du bois ; ils ne croient pas non plus, comme les Égyptiens, à celle des rats et des Ibis ; mais ils pensent avec les philosophes que l’eau et le feu sont les images de la Divinité. Bérose fait voir néanmoins très-clairement dans le second livre de l’Histoire des Chaldéens, qu’après une longue suite d’années ils finirent par adorer des simulacres humains, et que ce fut Artaxerxès, fils de Darius et petit-fils d’Ochus, qui introduisit cet usage ; après avoir élevé dans Babylone une image de Vénus Tanaïde, il l’exposa aux adorations des habitants de Suse, d’Ecbatane, de Damase, de Sardes, de la Perse et de la Bactriane. Que les philosophes avouent donc qu’ils sont les disciples des Perses, des Sarmates, des Mages ; que c’est à leur école qu’ils ont puisé leur impiété avec le culte de leurs principes générateurs. Ignorant le véritable auteur de toutes choses et de ces principes eux-mêmes, ils ont, dans leur ignorance, porté leurs hommages à ces éléments faibles et indignes, comme les appelle l’apôtre, et créés uniquement pour servir à l’usage des hommes. Parmi les philosophes qui ont négligé ces éléments pour s’élever à de plus hautes contemplations, il en est qui ont admis l’infini comme principe. De ce nombre était Anaximène de Milet, Anaxagore de Clazomène et Archélaüs d’Athènes. Mais ils ont cru qu’il y avait une intelligence au-dessus de l’infini. Leucippe de Milet et Métrodore