ont eu un certain nombre de partisans, ils ont fait bande à part. Jamais ils n’ont pu dresser une confession de foi qui ait réconcilié deux sectes, quoiqu’ils l’aient souvent tenté.
On nous demandera peut-être si la nécessité de la tradition, que nous regardons comme un article fondamental, est établie dans le symbole. Nous soutenons qu’il y est dans ces paroles : « Je crois la Sainte Église catholique. » En effet, comment ne pas voir que cet article signifie : Je crois que la sainte et Véritable Église est celle qui prend pour règle de foi la catholicité ; c’est-à-dire la tradition, la croyance, l’enseignement constant et uniforme de toutes les Églises dont elle est composée. Au besoin, nous trouverions encore le même sens dans ces mots : Je crois la communion des saints. Il n’y a plus de communion entre des sectes qui n’ont pas la même croyance.
« Ces mots, dit le savant Bossuet : Je crois l’Église catholique, ne signifient pas seulement, je crois ce qu’elle croit ; autrement ce n’est plus croire qu’elle est, puisque le fond, et pour ainsi dire la substance de son être, c’est la foi qu’elle déclare à tout l’univers. »
Septième preuve. — Personne n’a pu mieux savoir de quelle manière il faut acquérir et conserver la foi que ceux qui ont été chargés par les apôtres de l’enseigner. Or, ils recommandent l’attachement à la tradition, et non l’étude de l’Écriture-Sainte.
Saint Barnabé dit aux fidèles : « Vous ne devez point vous séparer les uns des autres, en vous croyant justes ; mais, tous rassemblés, cherchez ce qui est utile et convenable à des amis de Dieu, car l’Écriture dit : Malheur à ceux qui se croient seuls intelligents, et se flattent intérieurement d’être savants ! »