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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 4.djvu/242

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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

traites pour aller habiter au ciel. Seulement repentez-vous de tout votre cœur, afin que tout votre cœur s’ouvre à la réception du Seigneur. « Peuples, espérez en lui dans tous les temps, répandez devant lui votre âme, dit-il » à ceux qui sont revenus récemment de leur impiété ; il est plein de miséricorde, et il fait abonder la justice.

Ô homme, crois à l’Homme-Dieu ! ô homme, crois au Dieu vivant, qui a souffert et qui est adoré ! Esclaves, croyez à celui qui est mort. Hommes, qui que vous soyez, croyez à celui qui seul est le Dieu de tous les hommes. Croyez, et vous recevrez le salut pour récompense de votre foi. « Cherchez Dieu, et votre âme vivra. » Quiconque cherche Dieu, s’occupe de son salut. Avez-vous trouvé Dieu ? vous possédez la vie. Cherchons-le donc pour vivre réellement. Le prix de cette découverte, c’est la vie dans le sein de Dieu. « Qu’ils se réjouissent, qu’ils tressaillent d’allégresse en vous, tous ceux qui vous cherchent ; » qu’ils redisent éternellement : Gloire à Dieu ! Quel hymne magnifique en l’honneur de Dieu, que l’immortalité de l’âme chrétienne, qui est munie des enseignements de la justice, et porte gravés au fond d’elle-même les augustes caractères de la vérité ! Je le demande, où faut-il graver la justice ailleurs que dans l’âme du sage ? Quel autre sanctuaire ouvrirez-vous à la pudeur, à la charité, à la mansuétude ? Vous tous qui êtes marqués de ces empreintes divines, ne l’oubliez pas, vous êtes placés aux plus propices barrières de la sagesse, pour vous élancer de là dans l’arène de la vie et des tribulations. La sagesse ! elle est le port du salut à l’abri de la tempête. La sagesse ! elle donne aux enfants de bons pères, quand ils se sont jetés dans le sein du Père ; aux pères, de bons fils, quand ils ont connu le Fils ; aux épouses, de bons époux, quand ils ont tourné leurs regards vers l’époux ; aux esclaves, enfin, de bons maîtres, quand ils ont brisé la chaîne du plus honteux esclavage !

Ô combien la bête est plus heureuse que l’homme égaré par l’erreur ! L’animal est plongé dans la même ignorance que vous ; oui, sans doute ; mais l’animal ne trahit pas la vérité.