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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 4.djvu/253

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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

cence des cieux. Ô mystères véritablement saints ! Ô clartés pures et sans mélange ! Aux rayons de ces torches nouvelles, j’envisage la beauté du ciel et les grandeurs de Dieu. En recevant l’initiation, je reçois la sainteté. C’est le Seigneur qui est ici l’hiérophante ; il marque du sceau de sa lumière le prêtre qu’il illumine, et il remet entre les mains de son Père l’adepte qui a cru, pour que son père le conserve dans toute la longueur des siècles. Voilà quelle est la célébration de nos mystères. Viens donc, si bon te semble, recevoir l’initiation chrétienne. Alors, de concert avec les anges et pendant que Dieu le Verbe mêlera ses chants aux nôtres, vous formerez des chœurs de danses joyeuses autour de celui qui n’a jamais commencé et qui ne finira jamais, autour du Dieu unique et véritable.

Ce Jésus éternel, unique grand-pontife du Dieu unique, c’est-à-dire du Père, intercède au ciel pour tous les hommes et sur la terre ne cesse de les exhorter. « Prêtez l’oreille, ô nations, » ou plutôt, hommes qui que vous soyez, qui avez reçu la raison en partage, Grecs et Barbares, écoutez-moi ! Je convoque le genre humain tout entier, dont je suis le créateur par la volonté de mon Père. Venez vous ranger sous les lois d’un seul Dieu et d’un seul Verbe. Qu’il ne vous suffise pas de vous élever au-dessus de l’animal stupide, puisque, de tous les êtres condamnés à mourir, vous êtes les seuls que ma magnificence gratifie de l’immortalité. Je veux en effet, oui je veux vous honorer de ce privilége en vous arrachant, par une faveur complète, à l’ignominie de la corruption. Mais je vous communique en même temps le Verbe, c’est-à-dire la connaissance de Dieu. Je me donne à vous sans réserve. Dessein de Dieu, pensée et harmonie du Père, Fils, Christ, Verbe éternel, voilà ce que je suis, le bras du Seigneur, la puissance universelle et suprême, la volonté du Père ! Le passé m’a entrevu déjà plus d’une fois, mais sous des images affaiblies et dégénérées. Je viens donc, ô hommes, vous réformer d’après ce modèle primitif, afin que vous deveniez semblables à moi. Approchez ! ma main bienfaisante épanchera sur vos membres le