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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 4.djvu/261

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but que de nous porter, d’un côté, à l’obéissance et de nous détourner, d’un autre côté, de la désobéissance ; et de nous faire voir qu’à cause de l’une nous serons récompensés, et qu’à cause de l’autre nous serons punis.

L’ancienne loi procédait à notre instruction par la menace ; notre Pédagogue guérit les maladies de notre âme par les exhortations. L’art de guérir les maladies du corps est appelé proprement la médecine ; elle est le résultat de la sagesse humaine. Le Verbe, issu du Père, est le seul médecin des infirmités humaines ; il guérit par un saint enchantement les maladies de l’âme. « Sauvez, ô mon Dieu ! s’écrie le roi prophète, sauvez votre serviteur qui espère en vous ; ayez pitié de moi, Seigneur, car mes cris et mes plaintes ne cesseront pas de s’élever vers vous tout le jour. » La médecine, dit Démocrite, guérit les maladies du corps ; la sagesse guérit les âmes des passions qui la troublent. Oui, mais notre Pédagogue, qui est la sagesse même, qui est le Verbe du Père, qui a créé l’homme, a soin de toutes ses créatures. Il guérit tout à la fois le corps et l’âme, et suffit à nos besoins comme médecin et comme sauveur. « Levez-vous, dit-il au paralytique, emportez le lit sur lequel vous êtes couché et rentrez dans votre maison. » Aussitôt celui qui ne pouvait marcher, se lève, et rentre chez lui sans soutien. Il dit à un mort : « Lazare, sortez de la tombe. » Le mort sort de sa tombe, tel qu’il était avant d’être malade, faisant en quelque sorte l’apprentissage de la résurrection future. Non-seulement il guérit le corps ; mais il guérit l’âme par ses préceptes et ses grâces. Quant à nous, aussitôt que nous avons été créés par sa pensée, nous avons reçu de sa sagesse l’organisation la meilleure et la plus solide. Cette sagesse a d’abord créé le ciel et la terre, s’est occupée à tracer la rotation circulaire du soleil et le mouvement des astres, dans le but d’être utile à l’homme. Ensuite, elle a formé l’homme lui-même, l’objet unique de tous ses soins. Et regardant cet ouvrage comme le plus beau de la création, elle lui a donné la sagesse et la prudence pour gouverner son âme. Elle a orné son corps de beauté et de proportions convena-