est naturelle aux enfants et il nous recommande de devenir simples comme eux. L’esprit prophétique nous désigne également sous le nom d’enfants de Dieu. Voyez ce que dit l’Évangile : « Une foule d’enfants coupait des branches d’olivier et de palmier ; et, sortant au-devant du Seigneur, ils s’écriaient : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » C’est-à-dire, lumière, gloire, louange et supplications au Seigneur ! car tel est le sens du mot hosanna, si on le traduit de l’hébreu en grec.
Il me semble que l’Évangile a cité la prophétie qui précède pour nous faire honte de notre paresse et de notre lenteur. Vous l’avez certainement remarqué : « C’est de la bouche des enfants et de ceux qui sont encore à la mamelle, que vous avez fait sortir mes louanges. » C’est encore pour cette raison que le Seigneur, prêt à se rendre auprès de son Père, excite ses disciples à l’écouter plus attentivement, et s’efforce de leur inspirer un plus ardent amour de ses instructions, leur faisant sentir qu’il ne tardera pas à les quitter, et qu’en conséquence ils doivent dévorer avec plus d’avidité la parole de la vérité, et se hâter de jouir de sa présence, tant qu’il n’est pas encore parti pour le ciel. De nouveau donc, il les appelle ses petits enfants. « Mes petits enfants, leur dit-il, je suis avec vous pour peu de temps encore. » Il compare de nouveau le royaume des cieux à des enfants assis dans la place publique et qui crient à d’autres enfants : « Nous avons joué de la flûte pour vous, et vous n’avez point dansé ; nous avons pleuré et vous n’avez point gémi. » Vous trouvez dans l’Évangile mille autres passages semblables et conformes à celui-ci. Mais ce sentiment n’est pas seulement celui de l’Évangile ; il est encore celui des prophètes. Écoutez ce que dit David : « Enfants, louez le Seigneur ; louez le nom du Seigneur. » Écoutez encore ce que l’Esprit saint met dans la bouche d’Isaïe : « Me voici, et les enfants que Dieu m’a donnés. »
Vous vous étonnez que le Seigneur appelle des gentils ses enfants ; vous ignorez sans doute que les Attiques, qui ont un nom différent pour les filles libres et les filles esclaves, les