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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

porter ces offrandes, et de marcher sur le parvis de mon sanctuaire ? Vos sacrifices sont inutiles ; votre encens est souillé à mes yeux. Je ne puis supporter vos néoménies, vos sabbats et vos fêtes : Vos assemblées sont iniques. » Comment donc sacrifierons-nous au Seigneur ? « Le sacrifice que Dieu demande est une âme brisée de douleur. » Quelles couronnes, quels parfums, quelles victimes lui offrirons-nous ? « Un cœur qui glorifie celui qui l’a formé répand en sa présence une agréable odeur de suavité. » Ce sont là les couronnes, les sacrifices, les parfums, les fleurs qu’il demande et qu’il faut lui offrir.

Il nous instruit ailleurs à la patience : « que si votre frère a péché contre vous, allez et reprenez-le entre vous et lui seul ; s’il vous écoute, vous aurez gagné votre frère. Remettez-lui ses fautes, non pas sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois. » Il ordonne aux soldats de se contenter de leur paie ; aux publicains, de n’exiger rien de plus que ce qui leur est ordonné ; aux juges enfin : « Vous ne ferez point, leur dit-il, acception des personnes, et vous ne recevrez point de présents, parce que les présents aveuglent les yeux des sages et changent les paroles des justes. » Aux économes et aux intendants des maisons : « Les richesses acquises par l’injustice périssent entre ses mains. » Sur la charité « la charité efface la multitude des péchés. » Sur l’administration des affaires publiques : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Sur le serment et sur l’oubli des injures : « N’ai-je pas ordonné à vos pères, lorsqu’ils sortaient de la terre d’Égypte, de m’offrir des holocaustes et des sacrifices ? mais voici surtout ce que je vous ai ordonné : Tu ne chercheras point la vengeance et ne te souviendras point de l’injure de tes concitoyens. Tu t’abstiendras de jurer. »

Dieu fait encore, dans l’Écriture, des menaces aux menteurs et aux orgueilleux. Il dit aux menteurs : « Malheur à ceux qui appellent doux ce qui est amer, et amer ce qui est doux ! » Il dit aux orgueilleux : « Malheur à ceux qui sont sages et prudents à leurs propres yeux ; car quiconque s’élève sera abais-