Attendu que les Grecs, d’après le témoignage de l’Écriture, ont été les plagiaires de la philosophie barbare, il s’agit maintenant de fournir, en peu de mots, cette démonstration. Nous établirons que, peu satisfaits de transporter dans leurs récits les faits extraordinaires racontés par nos livres saints, ils nous ont dérobé nos dogmes principaux, en les altérant, puisque l’antériorité, comme il résulte de nos preuves, appartient à l’Écriture. Nous les surprendrons en flagrant délit sur ce qui concerne la foi et la sagesse, la connaissance et la science, l’espérance et la charité, la pénitence et la chasteté ; enfin, sur la crainte de Dieu : cortège de vertus qu’enfante sans contredit la vérité. Nous entrerons dans tous les développements que réclamera la discussion présente. Nous percerons les ténèbres de la philosophie barbare ; ses symboles, ses mystères, toutes les formes adoptées par ceux qui propagèrent activement les traditions antiques, nous les pénétrerons ; étude très-avantageuse, disons mieux, étude indispensable pour la connaissance de la vérité. Ce sera le moment de repousser les inculpations des Grecs contre nous, par quelques preuves empruntées aux livres sacrés, afin que le juif, inclinant peu à peu l’oreille à nos paroles, puisse revenir de ce qu’il croit à ce qu’il ne croit pas encore. La raison veut ensuite que nous censurions avec une critique, toute de charité, la vie et les prétendues découvertes des philosophes