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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 5.djvu/307

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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

agréable au Seigneur. Pères, n’irritez point vos enfants de peur qu’ils ne tombent dans l’abattement. Serviteurs, obéissez à tous ceux qui sont vos maîtres suivant la chair, ne les servant pas seulement lorsqu’ils ont l’œil sur vous, comme si vous ne pensiez qu’à plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur et crainte du Seigneur. Faites de bon cœur tout ce que vous ferez, comme le faisant pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur le salaire de l’héritage ; vous servez le Seigneur Jésus-Christ. Car, celui qui agit injustement recevra la peine de son injustice, et Dieu ne fait point acception des personnes. Maîtres, rendez à vos serviteurs ce que l’équité et la justice demandent de vous, à la pensée que vous avez aussi bien qu’eux un maître dans les cieux, où il n’y a ni gentil, ni juif, ni circoncis, ni incirconcis, ni barbare, ni scythe, ni esclave, ni homme libre, mais où Jésus-Christ est tout en tous ; or l’Église de la terre est l’image de l’Église du ciel. » Voilà pourquoi nous demandons dans nos prières « que la volonté de Dieu soit faite aussi sur la terre comme dans le ciel. Revêtons-nous donc d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de modestie, de patience, nous supportant mutuellement, nous pardonnant les uns les autres les sujets de plainte que nous pouvons avoir ; comme le Seigneur nous a pardonné, pardonnons-nous aussi de même. Mais la charité est au-dessus de tout cela ; elle est le lien de la perfection. Faites régner dans vos cœurs la paix de Jésus-Christ, à laquelle vous avez été appelés pour ne faire qu’un corps, et soyez reconnaissants. » Rien n’empêche, en effet, que nous ne répétions souvent le même texte sacré, pour confondre Marcion, si toutefois il est capable de se repentir, et de se convaincre que tout fidèle doit être reconnaissant envers le Créateur qui nous a appelés, et nous a prêché l’Évangile par l’incarnation du Verbe. Par là donc nous est clairement démontrée l’unité qui naît de la foi, et de plus quel est le caractère de la perfection. Aussi, en dépit de quelques docteurs, et malgré leur opiniâtre résistance, la femme et l’esclave, eussent-