nous demandent souvent ce que news entendons par Fils de Dieu, et prétendent que c’est un être fictif, dont les prophètes n’ont jamais parlé. Nous observons ceci, non pour nier que le Fils de Dieu n’ait été réellement prédit, mais pour montrer que le Juif, entendant tout autrement les prophéties, on lui attribue à tort ces mots : Jadis mon prophète a déclaré dans Jérusalem que le Fils de Dieu viendrait.
L. Ensuite, comme si les prophètes n’avaient dit sur le Christ rien autre chose, et se bornant à l’annoncer comme rémunérateur des justes et vengeur du crime, n’avaient parlé ni de sa naissance, ni de sa mort par la main des Juifs, ni de sa résurrection et de ses miracles, le Juif de Celse ajoute : « Pourquoi, ô Jésus, cet oracle te concernerait-il plutôt que six cents autres prophètes, venus depuis qu’il a été prononcé ? » Enfin, pour indiquer que l’oracle convient mieux aux autres, il traite, je ne sais pourquoi, de fanatiques et d’imposteurs ceux qui se donnent comme le Fils de Dieu descendu du ciel. Je ne sache pas qu’il y en ait en Judée qui se soient donnés pour tels. Les oracles des prophètes sur le Christ sont de plusieurs espèces, les uns énigmatiques, les autres enveloppés d’allégories, quelques-uns exprimés en paroles claires et éloquentes. Comme le faux Juif de Celse prétend méchamment, et dit, au sujet des oracles prononcés en Judée sur le Christ, que ces oracles peuvent également s’appliquer à d’autres personnages, nous allons exposer en peu de mots dès preuves contre lesquelles l’incrédulité essaiera en vain toute sa puissance de destruction, appelant à son secours ses plus forts raisonnements, sans pouvoir dépouiller de leur foi ceux qui ont su l’unir à la plus pure raison.
LI. Sur Bethléem, indiqué comme le lien où devait naître le prince futur, le prophète dit : Et loi Bethléem, maison d’Êphratha, tu n’es pas la moindre des mille cités de Juda. Car de toi sortira le dominateur d’Israël, et sa sortie est du commencement et des jours de l’éternité.
