Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/149

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Pendant mon absence, on avait travaillé ferme au nouveau poste, qui était formidable d’aspect. Au centre, une termitière creusée avait constitué un magasin à munitions. Au-dessus de ce magasin s’élevait une plate-forme soigneusement damée, où les deux pièces de 65 millimètres étaient en batterie. Une palissade, haute d’un mètre cinquante environ, entourait le camp. À l’intérieur, un matelas de terre battue, rejeté contre les pieux de la palissade, pouvait mettre nos tirailleurs à l’abri du feu de l’ennemi. Extérieurement, un fossé profond rendait un assaut presque impossible, d’autant que sur une vingtaine de mètres environ autour des palanques, des piquets très pointus, fortement enfoncés dans le sol, ne permettaient à qui que ce fût d’atteindre l’enceinte sans se blesser horriblement. Bref, nous occupions une position pour ainsi dire imprenable.


paysage des environs du bahr-sara.

La construction de Fort-Archambault ne fut pas l’unique préoccupation du capitaine Robillot et du capitaine Jullien. On cher-