pièces de canon débarquent avec leur personnel d’artilleurs. Tout cela se fait presque sous le nez de l’ennemi, qui ne tente même pas de s’y opposer.
La vérité, je l’ai sue plus tard, c’est que Rabah était prévenu seulement de l’arrivée du vapeur, qu’il supposait contenir toutes nos forces. Il ne se doutait pas du tout qu’une troupe importante venait par terre, et cela très vraisemblablement, parce que la colonne n’avait pas pris le chemin habituel, mais avait marché à travers la brousse.
À neuf heures du matin, le vapeur était en vue de l’ennemi. Un immense banc de sable nous séparait d’une falaise haute de quelques mètres, sur laquelle se détachaient les hommes de Rabah.
Le soleil était dans tout son éclat. Nous distinguions très nettement les formations de l’ennemi.
À la tête des diverses unités appelées birecks se tenaient les