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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/17

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peu de munitions et tout son bagage ne se montait pas à plus de cent charges. Il avait de quoi tout au plus procéder à une première reconnaissance du cours de la Sanga, mais il lui était matériellement impossible de faire plus. Aussi, qu’arriva-t-il ? Dès qu’il eut atteint le 4e degré Nord, les populations païennes qu’il rencontra, razziées par les Foulbés, s’étaient naturellement groupées en grand nombre ; il fut assailli par des forces tellement supérieures, qu’il échappa à grand’peine à un massacre. Il revint donc en arrière, ayant eu l’un de ses compagnons, Thiriet, tué ; l’autre, M. Blom, blessé. Lui-même avait reçu un coup de lance au front. Sa retraite, grâce à son énergie indomptable, ne fut pas un désastre, mais il s’en fallut de peu. Quand il regagna le village de Nola, où il reçut un bon accueil, il ne restait à ses hommes que 19 cartouches.


vue générale de libreville.

Cette expédition, toute malheureuse qu’elle fût, avait néanmoins donné des résultats. Les itinéraires remarquables de Fourneau nous firent connaître le bassin de la Sanga et de la Mamberé jusqu’au 5e degré de latitude Nord, et on eut ainsi une première idée des populations qui l’habitaient.

Crampel, lui, s’était avancé jusqu’à 8° 30’ de latitude en par-