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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/172

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autour de lui que quelques centaines d’hommes décidés à mourir à ses côtés, a réservé son feu. Les pieux sont trop élevés pour qu’on puisse les escalader. Le maréchal des logis de Possel-Deydier, en tête de sa section, se précipite et, prenant un de ces énormes madriers à pleines mains, il essaye de l’ébranler. C’est en vain, l’ouvrage est trop solide. Deux balles l’atteignent. Quatre hommes sont tués autour de son corps, que le lieutenant Galland finit par emporter. On se replie un peu en arrière, à l’abri des cases. Le capitaine Jullien rallie ses hommes, sans hâte, sans précipitation et le feu recommence. L’artillerie, qui a été servie par un sous-officier nommé Delpierre, le brigadier Intès et le canonnier Guégan, manœuvre comme à l’exercice. Elle se maintient à soixante-dix mètres de la place et par son feu intense empêche toute tentative de sortie de l’ennemi.


le lieutenant galland.

Le combat continue ainsi jusqu’à trois heures. L’ennemi s’obstine à ne plus vouloir sortir. On sent qu’il se cantonne à l’abri de ses palissades ; son moral est très affaibli. Ses pertes sont