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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/29

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avec quelque raison que nous n’ayons pas pris depuis longtemps vis-à-vis de ces sauvages quelques mesures protectrices… La cause en est très simple : l’argent faisait défaut et par suite la création des quelques postes qui auraient non seulement assuré la sécurité du fleuve, mais auraient permis d’entrer en rapports commerciaux avec les indigènes, ne put se faire.


le poste de bangui.

Désireux avant tout de devancer les missions anglaises et allemandes qui ne cessaient de nous contrecarrer, nous étions obligés malgré nous d’aller de l’avant pour tâcher d’arriver les premiers au Tchad et de réaliser notre programme de jonction de l’Algérie, du Soudan et du Congo français. Aussi ne prîmes-nous pas le temps de garder solidement les fleuves qui offraient à la navigation une route suffisamment sûre et nous occupâmes-nous surtout des régions situées plus au Nord. Il aurait fallu faire les deux choses à la fois. Les quelques centaines de mille francs qui auraient été dépensées dans la construction de postes de pénétration et d’occupation auraient été largement compen-