Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/291

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lement le personnel nécessaire à l’occupation du poste de la Tomi.

« Pour faciliter le renouvellement des approvisionnements de la mission du Chari, j’invite M. Gentil à me faire part des ravitaillements dont il a besoin et que M. l’Administrateur principal de Brazzaville n’aura pu lui procurer sur place avec le crédit que je vais lui ouvrir.

« En me félicitant de l’initiative prise par M. Gentil dans le transport du Léon Blot jusqu’au coude de l’Oubangui, j’appelle votre attention sur l’efficacité et la stabilité des moyens d’action dont la mission du Chari va disposer pour l’expansion de notre influence dans le système hydrographique du Chari et du Tchad.

« L’ensemble de ces moyens d’action composé d’un vapeur et de deux baleinières va nous permettre d’entrer en relation dans des conditions particulièrement favorables avec les populations du Ouaddaï, du Baguirmi, du Kanem, du Bornou et des territoires d’Ayatou l’allié de Rabah.

« Nous pouvons espérer grâce à eux des résultats qu’il faut se garder de compromettre dans une région où l’on pourrait facilement troubler nos premières relations, par l’envoi d’émissaires hostiles à nos intérêts et que la divulgation prématurée de nos plans pourrait susciter.

« J’écris à M. Gentil d’observer à ce sujet toute réserve et je ne doute pas, Monsieur le Ministre, que vous ne partagiez mon sentiment à cet égard.


Le commissaire général s’adressant ensuite à moi, continuait :

« Je ne saurais vous donner personnellement de meilleur encouragement qu’en vous communiquant cet exposé des intérêts qui s’attachent à la mission du Chari que vous dirigez.

« Pour encourager le personnel ouvrier qui est chargé de monter le Léon Blot, je vous autorise à lui promettre une gratification de 5000 francs qui sera répartie sur vos indications, lorsque le vapeur sera prêt à marcher.