Aller au contenu

Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Camp des Ungourras et moi je m’occupais de la construction du nouveau poste. Nos hommes étaient arrivés à une telle habileté dans l’édification des cases que deux jours suffisaient pour avoir une petite maisonnette en clayonnage et torchis recouverte de paille, dont le sol était soigneusement damé. Ils en ont tellement construit de ces cases, les malheureux…


la nana. — endroit où a été lancé le « léon-blot ».

En quinze jours, le camp était à peu près terminé ; il se composait de six petites maisons pour Européens, d’un grand magasin et d’un vaste hangar pour abriter les miliciens. Les convois pouvaient arriver ; ils ne tardèrent pas, du reste. Successivement Prins, Le Bihan, puis Huntzbüchler nous amènent des charges en grand nombre. Ce dernier, légèrement fatigué, me remplace au poste et je retourne aux Ungourras, où j’arrive le 15. Le 20, je recevais un courrier de Ouadda m’annonçant l’arrivée d’un agent, M. Joulia[1], avec 15 miliciens sénégalais provenant du Haut Oubangui. Le 25, il était au poste.

  1. M. de Brazza avait donné l’ordre à M. Liotard de mettre à ma disposition tous les miliciens du Congo en service dans l’Oubangui, ainsi, que deux agents européens, MM. Bobichon et Joulia. L’exécution immédiate de cet ordre n’aurait pas laissé de causer de sérieux ennuis à Liotard. Aussi me contentai-je de lui réclamer un agent et 15 hommes provisoirement.