Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/93

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m’entouraient, on m’apprit qu’après la lutte soutenue contre Rabah, il y a cinq ans, on avait décidé d’abandonner ce point. Mais peu à peu, la sécurité étant revenue, on s’y réinstallait définitivement. On avait déjà reconstruit une mosquée en briques sèches, et on allait refaire le palais du sultan ; ensuite, on rebâtirait toute la ville.


entrée du palais du sultan gaourang, à massénia.

Nous traversons les ruelles bordées de nattes en paille tressée, et on nous conduit chez notre hôte, le Kadé Tchiroma, ministre et précepteur du fils du sultan. Nous avons un logis très confortable, où nous pouvons faire une toilette sommaire. Puis, on vient nous prendre pour nous mener devant le palais du sultan, qui forme à lui seul un véritable village dans la ville.

Entouré de palissades de tous côtés, on n’en aperçoit que des toits en forme de dômes, en paille tressée très élégamment et se terminant par une pointe sur laquelle est enfilé un œuf d’autruche.