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Page:Geoffroy - Grammaire de Pierrot 1893.djvu/13

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Des Noms qu’il ne faut pas employer
l’un pour l’autre.


Pierrot revient un soir de l’école, en compagnie de Pierrette.

On est en hiver, les arbres n’ont plus une seule feuille. La lune a ouvert tout grand son œil gauche, et, d’un air de bonne humeur, regarde courir le frère et la sœur.

Trois vieux corbeaux sont perchés sur une branche et entonnent une chanson sur leur passage.

Ils s’imaginent avoir les plus belles voix du monde.

— Quels vilains coassements ! s’écrie Pierrot qui n’est pas de leur avis.

— Ah ! ah ! ah ! font les corbeaux, coassements ! Il nous prend pour des grenouilles !


Le frère et la sœur continuent leur chemin ; ils arrivent près d’un fossé au fond duquel les grenouilles étudient un morceau, pour un grand concert qu’elles doivent donner à la lune, la nuit suivante.

— Quels vilains croassements ! s’écrie alors Pierrot.