même temps, dans le courant du même mois d’avril 1816 :
Constantinople était bombardée et prise par nos flottes, et l’amiral Missiessy en prenait le gouvernement pour la France.
Le roi de Pologne et le maréchal de Bellune entraient dans Moscou, tandis que le maréchal Foy s’emparait de Pétersbourg.
Moreau, ayant écrasé à Wexio une partie de l’armée suédoise, était lui-même entré en maître à Stockholm.
Et le 21 avril, sous les murs de Berlin, l’empereur, avec sa grande armée, avait, dans la plus extraordinaire de ses victoires, anéanti les armées combinées suédoise, russe et prussienne ; et un boulet perdu, sur le soir de cette journée, avait atteint et frappé à mort l’empereur Alexandre.
De son côté le roi d’Italie avait, près de Belgrade, taillé en pièce l’armée turque, et lui avait tué vingt-cinq mille hommes.
La rapidité de ces victoires survenues en même temps confondit cette fameuse ligue du nord-est qui s’évanouit comme un nuage devant le soleil.
L’empereur ne daigna pas entrer à Berlin. Il nomma le maréchal duc de Dalmatie gouverneur général de cette ville et de la Prusse entière.