Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/154

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comme nous l’avons dit, courte et glorieuse, mais surtout décisive. Il ne resta plus rien de ces brigands qui, depuis dix siècles, infestaient la Méditerranée. Le commerce respira, et la France gagna, avec une colonie magnifique, une ligne de côtes qui lui donnait la possession presque entière de la ceinture de la Méditerranée.

Plus de deux millions de familles françaises et européennes, qui n’avaient que la misère dans leur patrie, obtinrent des concessions de terrains, et furent transportées en Afrique, où elles peuplèrent cette terre vaincue. Il y eut comme un enthousiasme d’émigration dans les classes pauvres, ce qui permit à l’empereur de ne pas réaliser sa volonté politique de rendre cette émigration obligatoire pour un ban de citoyens qu’il eût désigné.

Une triple organisation, judiciaire, administrative et militaire, fut établie dans la France africaine. Elle fut aussi divisée en départements, mais néanmoins sans cesser d’être soumise à un régime colonial, l’empereur n’ayant pas voulu la rendre partie intégrante de l’empire.