Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/182

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ner à lui, pour ainsi dire, tout le passé de l’ancienne France, afin de tout fondre dans son œuvre unique, et afin que les peuples de son temps n’eussent plus à rejeter les regards en arrière pour y chercher autre chose que des souvenirs inertes et de la vieille histoire.

Napoléon l’avait dit : « Il faut que tout en France date de moi » ; et il en était venu à ce point de force, qu’il pouvait ainsi comprimer le passé et le refouler devant lui à ses pieds.

Pour arriver à ce grand résultat, il s’entoura des plus illustres jurisconsultes de France et d’Allemagne. Il leur attribua un pouvoir voisin de la puissance législative elle-même ; et avec cette haute délégation, il mit dans leurs mains l’entière disposition des archives de l’état et des bibliothèques de l’Europe.

Cette commission, ainsi instituée, prit le nom de conseil supérieur de révision des lois, et sa mission était de recueillir et de réviser toutes les parties de la législation française, depuis les premiers temps de la monarchie jusqu’à nos jours.

Le conseil supérieur de révision fut divisé en deux sections principales.

La première fut chargée de réunir en un corps complet toutes les lois anciennes, ainsi que les