Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/185

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miers codes : « Nous avons tué le droit romain. » Le droit romain n’était pas mort, il revivait dans les études des savants jurisconsultes ; ceux-ci en creusaient la profondeur, et en découvraient les sources. Ils allaient aussi fouiller les entrailles des histoires du moyen-âge pour y chercher les législations de ces temps ; ils allaient retrouver dans les nations étrangères les lois qui y avaient été apportées par les conquêtes. Les lois normandes étaient étudiées en Angleterre. Les anciennes coutumes françaises, si curieusement explorées, l’étaient dans les îles anglo-normandes ou dans les contrées de l’Amérique où elles subsistaient encore, et les lois allemandes et saxonnes, transportées à leur tour dans l’Angleterre et dans le midi de l’Europe, étaient interrogées dans leurs nouvelles patries. Alors paraissaient à la fois : en Allemagne, les Essais sur les anciennes lois romaines, par Niebhür, l’Histoire de la législation grecque, par Gans, l’Histoire des lois dans l’antiquité, par Herder, les Vues sur le droit romain, par Savigny ; en Angleterre, le magnifique ouvrage de M. Brougham, intitulé : La concordance générale des lois de l’Europe, et en France, l’Histoire des lois françaises, par M. Troplong, jurisconsulte qui sait l’histoire, La science des lois,