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le siège de l’archichancelier. Enfin, au bas et en face du tribunal, était encore un trône vide. Quelques arrangements secondaires complétaient cette organisation.

Le 25 avril, dès huit heures du matin, la partie de la salle qu’on avait réservée pour les spectateurs se remplit des princes, des grands-officiers de la couronne, de généraux et autres grands fonctionnaires. Le peuple, pour qui cette publicité fut une illusion, n’y fut pas admis, comme s’il ne devait pas paraître à une solennité trop grande pour lui.

À dix heures, une garde d’honneur introduisit le roi Murat. Il était en uniforme de général et décoré de ses ordres de Suède. Après avoir examiné quelque temps la salle, où n’étaient point encore arrivés ses juges, il s’assit avec dédain dans le trône qui lui était réservé en face du tribunal.

Peu de temps après, un chambellan placé à la porte de la galerie d’Apollon annonça : « La cour des rois. » Et l’on vit entrer deux à deux douze des rois de l’Europe, parmi lesquels on ne comptait aucun membre de la famille napoléonienne. Leur alliance avec Murat avait motivé leur récusation.

Les douze rois étaient revêtus de leurs orne-