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CHAPITRE XLVII.

EUROPE.



Napoléon en avait fini avec cette vieille Europe qui l’avait si long-temps ennuyé, comme il le disait. Le niveau avait passé sur les rois, rehaussant les faibles, abaissant les puissants, et lui, à une hauteur inaccessible, planant sur ce peuple de rois.

Un seul avait voulu lever la tête au delà de ce niveau, et cette tête était presque tombée.

Les autres avaient dû prendre part au jugement, pour qu’ils comprissent mieux qu’il ne fallait plus sortir de la classe des rois quand on y était rangé.

Les nations de l’Europe ne pensaient plus à elles-mêmes ; elles regardaient leurs rois comme des préfets, et l’empereur comme un dieu. Dans leur enthousiasme elles ne savaient plus ce que