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Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/242

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le peuple, dont le corps législatif était le symbole, l’avait-il fait le conserver, ou pour respecter ce souvenir, ou pour montrer mieux que le peuple n’était plus aujourd’hui que l’ombre de cette réalité immense, Napoléon.

D’un autre côté, dans la machine administrative de l’empereur, ces deux corps de l’état avaient certaines fonctions de finances et de législation qui n’étaient pas sans utilité ; il eût fallu pour les remplacer dans cette action créer d’autres conseils provenant plus directement de l’empereur, mais cela était devenu sans besoin, car il y avait dans l’obéissance de ces deux réunions d’hommes choisis quelque chose d’éclairé, et dans leur servitude même comme un reflet de la noblesse du souverain.

Enfin, l’empereur, en ne retirant pas aux peuples de l’empire la libre nomination de leurs députés au corps législatif, trouvait dans ces choix, libres d’esprit de parti, et ordinairement pleins de sagesse, la révélation d’hommes de mérite qu’il ne connaissait pas encore ; c’était comme un supplément à la rapidité de son coup d’œil dans sa recherche des hautes capacités. Et il ne trouvait pas d’inconvénient à appeler ses peuples à l’aider dans cette investigation.

Le sénat, augmenté en même temps que l’em-