Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/248

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améliorations dont j’ai doté mon empire, se sont accumulés.

« Loin donc de vous demander, messieurs, de fixer le revenu de l’état pour cette année, je déclare que je puis m’en passer.

« Je remets à mon peuple tous les impôts ; pendant un an il ne sera rien perçu sous aucun prétexte. »

À l’annonce de cette libéralité inouie, qui accordait près de deux milliards aux peuples de l’empire, l’enthousiasme fut tel qu’il semblait que les voûtes du Panthéon allaient s’écrouler.

Quand le calme fut rétabli, Napoléon se retournant vers les rois leur dit :

« Rois de l’Europe, faites aussi connaître à vos sujets que le souverain de l’Europe ne les oublie pas dans sa munificence ; je leur remets les tributs de cette année.

« Messieurs, continua-t-il en s’adressant aux sénateurs et aux députés, voilà ce que j’ai fait ; je puis vous parler de l’avenir.

« Je vais m’emparer de l’Égypte et conquérir l’Asie.

« Je ne dois pas approfondir devant vous cette volonté, ma politique garde son secret ;