Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/284

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commandement du roi de Westphalie fut dirigé vers Alep ; et, pendant quelque temps, l’armée se reposa ainsi dans ces provinces, occupées désormais sans obstacle.

Cependant le roi d’Italie, qui était demeuré à Jérusalem avec cinquante mille hommes, reçut bientôt l’ordre d’entrer en Arabie et de marcher directement sur Médine et la Mecque.

Dans ces villes étaient encore deux foyers de mahométisme que Napoléon résolut d’éteindre sans retard. Les plus grands pouvoirs furent attribués au roi Eugène. L’approbation de tous ses actes et de ceux de son armée lui était assurée d’avance, et ce n’était rien moins que permettre la barbarie et la destruction, deux moyens nécessaires en Orient, et qui sont comme le droit public du pays.

Le roi d’Italie emmena seulement avec lui 25,000 hommes de troupes choisies de son armée ; il entra en Arabie et arriva à marches forcées devant Médine. À son approche, quelques troupes musulmanes, restées fidèles dans ce sanctuaire de leur foi, essayèrent une vaine résistance ; elles furent exterminées. L’armée française entra sur-le-champ dans la ville, drapeaux tricolores et étendards au signe de la croix déployés, et ne fit halte que devant la