Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/291

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Conquérant de l’Arabie et de l’Asie mineure, suzerain de la Russie d’Asie et de la Sibérie, maître, par la réunion des colonies anglaises et hollandaises, de l’Hindoustan, il ne se trouvait plus en dehors de sa domination que la moitié de ce continent, la Perse, l’empire chinois, la Tartarie et l’Inde au-delà du Gange.

Tous ces états furent conquis successivement, et, on peut le dire, sans de grands travaux. Deux années écoulées depuis la bataille de Jérusalem suffirent à compléter l’entier succès de l’expédition. Des volumes d’histoire suffiraient à peine à décrire les merveilles de ces deux années ; pour moi, je déclare que je n’aspire pas à reproduire ici tant de détails. Il était plus facile à l’empereur de vaincre qu’il ne l’est à son historien d’écrire, et ce rude meneur laissait bientôt et loin derrière lui l’histoire, qui, accablée de fatigue, ne pouvait le suivre.

Et, comme Plutarque l’a dit dans sa biographie d’Alexandre de Macédoine, ce Napoléon du vieil âge :

« Je prierai mes lecteurs de ne pas me faire un crime si, au lieu de raconter en détail toutes ces actions célèbres, je me contente d’en rapporter en abrégé la plus grande partie… Qu’il