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CHAPITRE IX.

BABYLONE.



À peine de retour de cette exploration, l’empereur frappa d’une contribution nouvelle l’Asie mineure et l’Arabie ; mais ce ne furent plus des trésors qu’il réclamait en maître, il en était surchargé, ce furent des hommes, des travailleurs. À ses ordres arrivèrent bientôt et successivement des pays voisins des foules innombrables d’ouvriers ; les soldats de l’expédition étaient aussi employés aux mêmes travaux, et ainsi réunis, il se trouva qu’en peu de temps cette armée immense de travailleurs s’éleva au moins à deux millions d’hommes. C’est avec ce nombre que Sémiramis, selon Diodore, avait bâti ou du moins agrandi Babylone : il ne fallait pas une multitude moins grande à Napoléon pour ressusciter cette ville et reconstruire ses ruines.