Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

héros qui le portait si bien augmentait encore.

Le prince Poniatowski n’avait pas quitté l’armée française durant cette guerre. Il était avec l’empereur à Saint-Pétersbourg, lorsque les principaux membres des plus illustres familles de Pologne y arrivèrent, sur l’ordre qu’ils en avaient reçu d’avance. Le 20 octobre, Napoléon les convoqua dans le palais du sénat ; il parut lui-même au milieu de ces palatins, accompagné du jeune prince, et au milieu de l’attente et d’un profond silence, il dit :

« Polonais,

« La Pologne est relevée, elle reparaît puissante parmi les autres états de l’Europe.

« Depuis long-temps je méditais le moment de sa résurrection.

« Polonais ! votre dévoûment à ma personne et votre admirable courage m’avaient inspiré de la reconnaissance… Je paie aujourd’hui ma dette… Vous avez une patrie… et voilà votre roi !… »

En ce moment, Napoléon baissa la main jusque sur la tête de Poniatowski debout et au-dessous de lui ; c’est ainsi qu’il le désigna, et ce