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Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/38

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trop rapidement le passé qui doit entrer pour une grande part dans ce que l’on régénère.

Paris surtout était l’objet constant de sa pensée ; c’était là qu’il accumulait toutes les magnificences, tout le luxe, tout le grandiose de ses idées ; c’était comme une poésie au milieu de ses travaux. Il se plaisait, si loin de sa capitale, à y créer des places nombreuses, à y faire rayonner de toutes parts des plantations au milieu des rues nouvelles, à y semer des fontaines publiques et les statues de bronze et de marbre des grands hommes de la patrie. Le décret du 5 décembre décida l’ouverture et la construction immédiate de la fameuse rue Impériale, projetée depuis Louis XIV, et qui fut terminée en 1816, magnifique voie française qui part du Louvre et marche en droite ligne jusqu’à la barrière du Trône, large partout de quatre-vingts pieds, plantée de quatre rangées d’arbres, et bordée, dans toute son étendue, de palais réguliers et superbes, avec des galeries sous deux lignes d’arcades et de colonnes.

Au milieu de ces travaux, de cette toute-puissance déployée avec tant d’éclat chez la nation vaincue, et d’une action diplomatique plus mystérieuse, mais non moins décisive, et qui soumettait de plus en plus l’Europe septentrionale