Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/414

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Cinquante trônes, placés beaucoup plus bas que celui de l’empereur, dominaient le reste des sièges de l’assemblée où pouvaient s’asseoir plus de dix mille personnes.

Ces trônes et ces sièges étaient depuis plus d’une heure occupés par une foule de rois, de princes, de sénateurs, de membres du corps législatif, de ministres, de grands fonctionnaires, de maréchaux, de généraux, de députés des villes, lorsque, midi sonnant, les fenêtres du palais s’ouvrirent, l’impératrice, précédant la famille impériale, descendit s’asseoir sur une estrade à quelques pieds au-dessous du trône, et bientôt après Napoléon parut.

On ne peut dire les acclamations qui l’accueillirent.

Il n’avait pas le costume impérial, mais simplement son habit de guerre et son chapeau si connu.

Il s’assit sur son trône, la tête couverte. Le silence le plus profond s’établit. Quelques instants après il se leva, et prononça avec enthousiasme ce discours :

« Rois et peuples,

« Je suis maître du monde ! Ma souveraineté n’a plus de bornes sur la terre ; j’ai atteint ce