Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/416

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cement des temps, aucun mortel n’avait atteinte, n’avait rêvée peut-être, avec l’aide de Dieu, je l’ai.

« Mais cette grandeur ne me fera pas oublier mes desseins.

« Maître de tous les pays, souverain de tous les hommes, je veux de plus en plus penser au bonheur de tous.

« Aujourd’hui commence un nouvel ordre de choses.

« Dans ma prévoyance de cet événement, je l’avais déjà préparé. Mes décrets vous apprendront dès demain ce que j’ai décidé.

« Il s’agira d’organiser le monde, et l’unité de ma puissance appelle l’unité de l’organisation.

« La monarchie universelle, fondée sur la terre, est héréditaire dans ma race ; il n’y aura plus désormais qu’une nation et qu’un pouvoir sur le globe jusqu’à la fin des temps.

« Rois et peuples, vous m’avez aidé à arriver jusque-là ; prenez part à ma gloire comme vous avez pris part à mes travaux. Soyez, fiers et heureux comme moi, et avec moi.

« Toi surtout, France, ma fille chérie ! sois glorieuse de cette grandeur, et moi, à côté du titre de monarque universel, je garderai toujours celui d’empereur des Français. »