Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/42

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qu’on sût bien que Stockholm était remplie par Napoléon.

Il accomplissait ainsi sa destinée de fouler du pied toutes les capitales du monde.

Son séjour à Stockholm fut court ; cette ville agréable, mais médiocre en population et en puissance, l’ennuya vite. La Suède est une nation qui n’a pas de force par elle-même, et qui peut seulement placer un poids dans la balance des coalitions européennes. Cette politique de satellite avait si peu d’importance, surtout à cette époque, aux yeux de l’empereur, qu’il ne crut pas devoir s’occuper de la mesurer ou de l’affaiblir, et, dégagé bientôt de ces rapports inutiles avec Charles XIV, il s’embarqua pour Dantzig.

Il s’arrêta peu de temps dans cette ville, et se rendit presque aussitôt à Hambourg, où il avait convoqué, pour le 11 mai, un congrès des rois du continent.

Déjà tous les rois étaient arrivés, attendant le maître, ayant amené avec eux les magnificences de leurs cours, et les confondant toutes pour en faire une cour et une magnificence dignes de Napoléon.

Rien ne fut plus splendide que cette réunion. Les fêtes de Dresde, qui, à pareil mois de l’an-