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breuses machines à vapeur, traversant en moins d’une semaine les plaines de l’Océan pour porter à l’Amérique les ordres du monarque.

C’étaient des machines nouvelles, vivantes de cette vapeur, soulevant les colosses et les rochers, creusant la terre, arrêtant ou lançant les ondes, aplanissant les montagnes, et, combinées avec des poudres, commandant même à l’atmosphère dont elles chassaient les nues et dissipaient les tempêtes par de prodigieuses détonations.

Les ballons aérostatiques, agrandis et multipliés, donnèrent de véritables ailes aux hommes qui surent les diriger. Ce dernier résultat si cherché était dû à la réunion des forces magnétiques avec l’électricité.

Le verre, si résistant et si friable, s’amollit sous les doigts de la chimie, il se plia comme une cire assouplie ; on put l’appliquer ainsi aux usages de la vie, et bien plus, aux usages de la mort. Une momification aussi simple que complète put garantir les corps des grands citoyens, et une couche transparente de verre les enveloppait et les conservait à jamais.

La médecine trouva des merveilles : un homme dont la mort avait été certaine fut rappelé à la vie ; la cécité put être guérie ; la sur-