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géographe de l’antiquité, on pouvait à meilleur titre le dire de Napoléon pour les temps modernes.

Le Grand atlas impérial fut terminé en 1831. Il contient, en 18 volumes du format grand-aigle, la description universelle de la terre, sur une échelle uniforme, avec une multitude de plans de villes et de cartes particulières dont les détails sont plus développés.

Les sciences intellectuelles marchaient à pas de géant. La langue des chiffres, rêvée par Leibnitz, fut trouvée et appliquée. La pensée eut son algèbre ; elle put être exprimée et formulée, comprise par tous, indépendamment des sons et des mots qui la reproduisent si imparfaitement.

Enfin, la pensée elle-même put s’agrandir sous certaines forces, et s’élever jusqu’au génie. On trouva l’art de l’exciter ou de la calmer dans les esprits. Tantôt puissante, tantôt sommeillante, la volonté en disposait, et sut faire de ce tyran un esclave docile.