Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/486

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et le pape l’ayant reçu et harangué, il entra dans l’église.

Il y avait déjà un autre peuple dans cet immense édifice, et ses acclamations, jointes aux chants des prêtres et au tumulte de la musique et de l’artillerie, formaient une confusion et un bruit enivrant pour le cœur d’un maître.

Dans le fond de la cathédrale étaient rangés une longue suite de trônes ; un peu au-dessus d’eux s’en trouvait un où l’impératrice Joséphine avait déjà pris place avant l’arrivée du cortége, et plus haut encore était le trône réservé au monarque de la terre.

Tous prirent place et la cérémonie commença.

Le pape Clément XV, entouré des soixante cardinaux et d’un grand nombre d’archevêques et d’évêques, officia.

À un certain moment de cet office il se tourna vers Napoléon et il l’appela par son nom.

L’empereur descendit quelques marches, et, se trouvant ainsi de niveau avec les derniers degrés de l’autel, il s’avança vers le pape.

Alors S. S. Clément XV invoqua le Seigneur ; il répandit l’huile sacrée sur le front de Napoléon, et, ayant pris sur l’autel une couronne d’une forme particulière, il la présenta au monarque, et lui dit :