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CHAPITRE XLVI.

CLÉMENTINE.



Parce que les rois se prosternent, que les nations vous adorent, que l’univers vous appartient, que la nature vous fait un holocauste de ses mondes, que Dieu vous glorifie, que la terre n’est plus qu’un marche-pied, que vous êtes empereur, monarque universel, Napoléon, oh ! ne vous enivrez pas ! car l’humanité bat sous vos grandeurs, et la douleur, plus haute encore, surplombe vos joies.

Nous avons parlé de la reine Clémentine, la fille unique, la fille bien-aimée de Napoléon.

Le peuple l’avait vue dans ce jour assister, dans une tribune, aux cérémonies du sacre, grande, belle, reflétant, dans leur plus grande beauté, tous les traits de son père, promenant sur ces cérémonies un regard aussi doux que noble, aussi pur que resplendissant ; le peuple