Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/63

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ges et leurs fonctions, autant que ces dispositions nouvelles le permirent.

Les débris de l’armée anglaise, recueillis et traités sans beaucoup d’exigence et de rigueur, furent, après avoir traversé l’Océan, transportés en Hollande, en France et en Italie, pour être distribués et fondus avec mesure dans les troupes françaises. Ainsi placée sous le commandement d’officiers français, cette armée devenait sans importance et sans danger, en même temps qu’elle augmentait d’une manière utile les forces militaires de l’empereur.

Pendant trois ans il n’y eut que des garnisons françaises dans les vingt-deux nouveaux départements.

Le commerce respira, les mers étaient redevenues libres. L’Angleterre se releva de son accablement, son intérêt l’accoutuma à être française, et sa fierté s’assouplit sous la douceur et l’habileté de la nouvelle domination.

Le roi Georges III, sans troupes et sans moyens de résister, accepta ce fragment de royauté qu’on lui jetait en dédommagement de son empire, et alla tranquillement établir sa cour à Glasgow.

C’est qu’en effet la force morale de l’Angleterre n’existait plus. Au moment où l’on avait