Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/75

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rence d’une souveraineté sur cette île ; MM. de Montesquiou et de Blacas l’administrèrent, sans même rendre un compte qu’il ne voulut jamais recevoir.

Ainsi, une sorte de royaume fut comme imposé à celui qui se disait le roi de France. Il y avait dans cette modération de l’empereur une tactique adroite qui ne pouvait échapper à Louis XVIII ; aussi, tout en acceptant cet exil, auquel il ne pouvait se soustraire, il protesta encore par une de ces nobles déclarations qui sont si connues.

L’île de Man a environ dix lieues de long sur cinq de large. Elle est assez fertile ; Douglas en est la capitale, port et ville d’environ trois mille habitants. D’autres villes d’une moindre importance s’y trouvent encore ; la population entière est d’environ quarante mille âmes.

C’est dans cette île que, long-temps après, en 1824, Louis XVIII étant mort, son frère, M. le comte d’Artois, fut proclamé, sans que l’Europe en sût quelque chose, roi de France, sous le nom de Charles X.