C’est bien plus joli et bien plus court que de venir par l’une ou l’autre des loges.
— Oui, monsieur, » répondit Hetty d’une voix tremblante et très-faible. Elle ne savait pas du tout comment parler à un monsieur comme M. Arthur, et sa vanité même lui faisait retenir ses paroles.
« Est-ce que vous venez chaque semaine voir madame Pomfret ?
— Oui, monsieur, chaque jeudi, excepté quand elle doit sortir avec miss Donnithorne.
— Et elle vous enseigne quelque chose, n’est-ce pas ?
— Oui, monsieur, le raccommodage de la dentelle, qu’elle a appris à l’étranger, et le raccommodage des bas : cela ressemble tout à fait au tricotage, vous ne pourriez dire qu’il a été raccommodé ; et elle m’enseigne aussi à couper.
— Comment ! est-ce que vous allez devenir une femme de chambre ?
— J’aimerais vraiment bien en être une. » Hetty parlait un peu plus haut maintenant, mais tremblait encore légèrement ; elle pensait que peut-être elle paraissait au capitaine Donnithorne aussi sotte que Luke Britton lui paraissait sot à elle.
« Je pense que madame Pomfret vous attend toujours à cette heure-ci ?
— J’y vais à quatre heures. Je suis un peu en retard, parce que ma tante n’a pu se passer de moi ; mais régulièrement c’est à quatre heures, parce que cela nous donne du temps, avant que la cloche de miss Donnithorne ne sonne.
— Ah ! alors il ne faut pas que je vous retienne, sans cela j’aurais aimé à vous montrer l’Ermitage. L’avez-vous jamais vu ?
— Non, monsieur.
— Voici le sentier qui y conduit. Mais nous n’irons pas